Les ministres des Finances du G20, réunis à Rio de Janeiro, ont franchi une étape symbolique en s'engageant à coopérer pour taxer plus efficacement les super-riches.
Les ministres des Finances du G20, réunis à Rio de Janeiro, ont franchi une étape historique en s'engageant à coopérer pour taxer plus efficacement les super-riches. Cette décision, bien qu’à ses balbutiements, marque un tournant dans la lutte contre les inégalités mondiales.
Une coopération fiscale sans précédent en perspective
Pour la première fois de son histoire, le G20 reconnaît officiellement la nécessité de réformer la fiscalité des plus riches. Cette position reflète une conscience des effets néfastes des inégalités sur la croissance économique et la cohésion sociale.
Les ministres ont souligné l'impact négatif de ces disparités sur la croissance économique et la cohésion sociale.
La déclaration adoptée à Rio engage les pays membres à « coopérer pour garantir que les personnes très riches soient effectivement imposées ». Bien que non contraignante, cette initiative ouvre la voie à l'échange de bonnes pratiques et au développement de mécanismes de lutte contre l'évasion fiscale.
Malgré ces progrès, de nombreux désaccords subsistent sur les modalités concrètes de mise en œuvre. Les États-Unis et l’Allemagne, en particulier, s’opposent à l’idée d’un impôt minimum mondial sur les grandes fortunes, défendue par le Brésil. Washington considère que la fiscalité est avant tout une question de souveraineté nationale.
D’autres pays, comme la France, l’Afrique du Sud et l’Espagne, soutiennent en revanche une approche plus ambitieuse. Ces divergences reflètent la complexité de concilier les intérêts nationaux et la coopération internationale en matière fiscale.
G20, vers une restructuration de la fiscalité ?
Une fiscalité accrue des ultra-riches est considérée comme un moyen de mobiliser des ressources pour faire face aux défis mondiaux. Kristalina Georgieva, directrice du FMI, souligne l'importance de « reconstituer les réserves budgétaires tout en répondant aux besoins sociaux et de développement ».
Cette démarche pourrait notamment contribuer à financer la lutte contre le changement climatique. Selon Camila Jardim de Greenpeace, « il est scandaleux de s’attendre à ce que le contribuable ordinaire paie pour cela, tandis que les super riches échappent à l’impôt ».
L'économiste Gabriel Zucman, auteur d'un rapport sur le sujet, voit dans cette déclaration un premier pas vers une restructuration des systèmes fiscaux. Il appelle à aller plus loin en établissant des « normes minimales coordonnées » au niveau international.
Cette évolution pourrait marquer le début d’un rééquilibrage budgétaire en faveur d’une plus grande progressivité. Toutefois, sa réalisation dépendra de la volonté politique des États et de leur capacité à surmonter les obstacles techniques et diplomatiques.
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