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L'ancien lieutenant-général Tariq Khan a récemment écrit un court article sur la contre-insurrection, qui nécessite une lecture et une discussion sérieuses.

WBOY
Libérer: 2024-09-08 00:16:12
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À l'époque de la soi-disant « guerre contre le terrorisme », Khan a d'abord commandé une division basée à Dera Ismail Khan avec sa zone d'opérations dans le sud

L'ancien lieutenant-général Tariq Khan a récemment écrit un court article sur la contre-insurrection, qui nécessite une lecture et une discussion sérieuses.

L'ancien lieutenant-général Tariq Khan a récemment écrit un court article sur la contre-insurrection, qui nécessite une lecture et une discussion sérieuses. Un mot sur Khan avant d’aborder les points qu’il a soulevés.

À l'époque de la soi-disant « guerre contre le terrorisme », Khan a d'abord commandé une division basée à Dera Ismail Khan avec sa zone d'opérations au Sud-Waziristan, puis a pris la relève en tant qu'inspecteur général du Corps des frontières. Dans ces deux fonctions de commandement, il a sans doute acquis l’expérience la plus pratique de tous les officiers généraux dans la planification et l’exécution d’opérations à petite, moyenne et grande échelle. Son analyse est donc guidée par l'expérience pratique.

Plus tard, en tant que lieutenant-général, il commanda le 1er corps, qui est l'un des deux corps d'attaque de l'armée pakistanaise.

Permettez-moi maintenant de passer aux points centraux de son analyse sous quatre rubriques : analyse de la menace, réponse stratégique, réponse tactique et réponse administrative.

[NB : le résumé des points de Khan est en italique ; mon évaluation est en texte brut.]

LA MENACE

Le militant ne cherche pas avant tout l'espace, même si sa tactique vise à étendre progressivement sa présence en réduisant le pouvoir de l'État/du gouvernement. Il le fait en recherchant et en attaquant des cibles politiques et militaires. Une fois qu'il parvient à diluer les pouvoirs de l'État, il s'assure un espace qu'il peut gouverner en collectant des revenus et en rendant la justice. Ce cycle est répété pour agrandir l'espace physique. L'État perd sa crédibilité et les habitants de ces espaces en viennent à s'appuyer sur le militant en raison de l'absence ou de la quasi-absence de l'État. L'approche du militant est progressive et il cible les responsables du gouvernement, les forces de sécurité et, dans certains cas, organise des attaques spectaculaires faisant des victimes civiles. Simultanément, il tente de dominer les lignes de communication en utilisant des engins explosifs improvisés (EEI), en tendant des embuscades aux convois des forces de sécurité et en attaquant les bases et postes de la région.

Il s’agit d’une bonne évaluation globale de la menace. Nous en avons fait l’expérience dans les anciennes zones tribales sous administration provinciale et fédérale, dont beaucoup ont été perdues au profit d’éléments d’Al-Qaïda et d’une soupe à l’alphabet de groupes pakistanais et d’Asie centrale.

Chacun des points ci-dessus peut être décomposé à des fins de planification stratégique et tactique. Au cœur de la stratégie du militant se trouve la neutralisation de l’avantage asymétrique de l’État et la création du sien. Il profite d'un certain nombre de facteurs pour faire fonctionner cette stratégie : mauvaise gouvernance, distances, terrain, sous-développement, liens de parenté, affinités religieuses/sectaires ou ethniques, frontières poreuses, sanctuaires dans des territoires étrangers mais contigus, environnement favorable (gouvernement étranger sympathique( s), financement, disponibilité des armes, points d'entrée et de sortie secrets, etc.)

Khan a raison de soutenir que l'espace n'est pas l'objectif opérationnel principal. Mais c’est une évolution souhaitée si l’État et la population peuvent être physiquement et psychologiquement impactés par une stratégie de violence progressive basée sur des événements. D'une certaine manière, cela s'apparente à ce que l'on appelle en stratégie nucléaire le « tranchage du salami ».

Une autre implication importante de l'argument de Khan est le recours du militant à une stratégie réactive de l'État/du gouvernement. Le militant agit ; le gouvernement réagit. Résultat : les événements dépassent les emplois et les déploiements militaires et le militant conserve l'initiative.

Corollaire : à moins que l'État ne parvienne à arracher l'initiative au militant, il sera obligé de réagir, c'est-à-dire de se défendre lorsqu'une attaque survient et d'attendre la prochaine attaque. Selon Khan, "nous n'avons pas de stratégie spécifique face au phénomène ; nous n'avons pas non plus émis d'hypothèse sur la menace."

Le problème d’une stratégie réactive ou de ne pas émettre d’hypothèse sur la menace devrait être évident, notamment parce que nous avons vécu cette expérience à un coût très élevé. Permettre aux militants d’infiltrer progressivement et finalement de s’emparer des espaces physiques nécessite alors des opérations majeures qui perturbent nécessairement la vie sociopolitique et économique de ces zones. Une stratégie proactive, en revanche, porte la « guerre » vers l'adversaire et, dans les phases initiales, s'appuie sur le scalpel

C'est ici que Khan parle de la réponse à trois niveaux.

RÉPONSE STRATÉGIQUE

Plus important encore, la politique de l’État doit être proactive et contrôler les espaces physiques. Ces espaces doivent être identifiés et sécurisés. Les forces de l’ordre et les renseignements locaux doivent être intégrés à la population de la région. Il est très important de refuser de l'espace au militant, tandis que l'hypothèse de la menace est cruciale pour apprécier l'orientation des militants. Cela permettrait de prioriser les cibles, la protection dont elles ont besoin et la réponse qui peut être apportée. L’évaluation doit également inclure plusieurs scénarios de menaces afin que les ressources soient judicieusement allouées. L'exécution doit être décentralisée mais le commandement centralisé.

La réponse stratégique, comme le soutient Khan, est conforme à l’appréciation globale de la menace. Si l’objectif principal du militant est de saper les pouvoirs de l’État, et si l’effet de premier ordre de cette stratégie aboutit à une domination physique, psychologique et socio-économique des espaces, alors il va de soi que le militant devrait se voir refuser des espaces. En extrapolant à partir de cela, ce serait

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